Si
l’automobiliste a l’obligation de s’assurer, l’assureur a quant à lui
l’obligation de lui fournir une garantie de base.
Assurer son véhicule
est une obligation pour l’automobiliste dans la mesure où sa responsabilité
civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers et
impliquant un véhicule à moteur. Telles sont les dispositions de l’article L.
324-1 du Code de la route qui reprend l’article L. 211-1 du Code des assurances.
Soit, mais la démarche
est parfois moins simple qu’elle n’y paraît. En effet, de plus en plus
fréquents sont les comportements d’assureurs incitant certains automobilistes –
jugés un peu hâtivement « à risques » - à partir de leur compagnie
voire résiliant leur contrat à la date d’échéance sans raison valable.
Or la loi impose aux
compagnies d’assurance l’obligation d’assurer tous les usagers de la route, ce
qui est la conséquence logique de l’obligation d’assurance pour
l’automobiliste. En cas de refus de l’assureur, le conducteur non ou plus
assuré de saisir le Bureau central de tarification des assurances (BCT) :
la saisine de cet organisme doit être effectuée dans un délai de 15 jours
suivant le refus explicite ou tacite de la compagnie d’assurance pressentie.
Il appartiendra alors
au BCT de fixer le montant de la prime annuelle et de l’imposer le cas échéant
à la compagnie d’assurance concernée. Le BCT n’interviendra que pour
l’assurance civile obligatoire et non pour toutes les formules optionnelles de
souscription (afférentes par exemple au vol ou à toute indemnisation
complémentaire). En vertu de l’article A. 250-2 du Code des assurances,
l’assureur se trouve alors dans l’obligation de délivrer à l’intéressé une
formule de souscription adéquate.